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La Gazette de Gynécologie parait le 1er et le 15 de chaque mois, et forme chaque année un volume d'environ 400 pages, avec figures intercalées dans le texte.

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Le tome II (1887), le tome III (1888), le tome IV (1889), le tome V (1890): 6 fr.
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à M. le Dr A.-F. PHILIPPEAU, rédacteur en chef, 12, rue de Châteaudun, à PARIS.

GAZETTE

DE

GYNÉCOLOGIE

Journal Bi-Mensuel

DES

MALADIES MÉDICO-CHIRURGICALES DES FEMMES

FONDÉ PAR

Le Docteur P. MÉNIÈRE
Professeur libre de Gynécologie

RÉDACTEUR EN CHEF: DR A.-F. PHILIPPEAU

Membre de la Société Française d'Hygiène.

REVUE INTERNATIONALE DE GYNÉCOLOGIE

AVEC LA COLLABORATION SCIENTIFIQUE DE MM.

Docteur F. EKLUND (Stockholm), Revue Scandinave.

Docteur CRISTIANI (Genève) }

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Revue Russe.

Docteur A. MÜLLER-SCHIRMER (Mulhouse), Revue Allemande.

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Docteur LAMBERT (Bruxelles), Revue Belge.

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TRAVAUX ANGLO-AMÉRICAINS

(Résumé et traduction par le D' A.-F. PHILIPPEAU).

L'évolution a-t-elle tendance à détruire le clitoris ? par ROBERT T. MORRIS, membre de l'Association des obstétriciens et des gynécologues de New-York (1).

Quatre-vingts pour cent environ des femmes américaines, d'origine Aryenne, ont des adhérences qui unissent complètement ou partiellement le gland du clitoris à son prépuce. Ces adhérences sont le point de départ de troubles plus ou moins graves. Cet état représente très certainement une modification dégénérative qui s'accroît à mesure que la civilisation devient plus parfaite, qui remonte à la vie embryonaire de l'individu et qui consiste anatomiquement en une prolifération insuffisante de l'éminence génitale pour développer les surfaces épithéliales du prépuce et du gland du clitoris. et les isoler complètement.

Jusqu'à ce jour, on admet quatre types évidents de cet arrêt de développement, qui sont caractéristiques des variétés très civilisées, de l'homosapiens, particulièrement: chute précoce des cheveux, dents cariées, cornées imparfaitement développées, muscles des yeux mal équilibrés. On peut y ajouter un cinquième signe caractéristique: l'emprisonnement du gland clitoridien.

Les adhérences préputiales chez les femmes sont de même nature que celles qu'on rencontre moins fréquemment chez l'homme, et les troubles qui en résultent sont semblables dans les deux sexes, mais plus graves, à lésion (1) Communication faite le 21 septembre 1892 au Congrès de l'Association américaine d'obstétriciens et gynécologues de Saint-Louis.

peu plus forte que Doodica. La taille de la première est de 87 centimètres, tandis que celle de la seconde n'atteint que 84 centimètres. Ces mesures ne s'éloignent pas de la moyenne de la taille des enfants de cet âge. Leur poids est de 24 kilogrammes. De même que le chiffre de la taille, ce poids indique un développement moyen. Dans la province d'Orissa, comme dans le NordEst de la presqu'ile hindoue, la taille moyenne de l'adulte est de 164.

Il eût été peu intéressant de relever sur ces enfants tous les caractères ethniques. Contentons-nous donc de rappeler que la peau est franchement

brune sur toute la surface du corps, un peu plus pâle à la paume des mains et à la plante des pieds, que les yeux sont très foncés, presque noirs et que les cheveux sont noirs, assez gros, un peu ondulés, ce dont on peut mal juger, d'ailleurs, à cause de la frisure artificielle. L'indice céphalique de Radica est de 72, celui de Doodica, de 75; la circonférence horizontale de la première est de 99, celui de la seconde, 90. Ces derniers chiffres ne sont peut-être pas d'une exactitude rigoureuse, mais ils sont suffisamment approximatifs pour démentir cette assertion de la ressemblance physique absolue des deux

égale chez la femme dont le système nerveux est beaucoup plus impressionnable.

Ces adhérences peuvent être si intimes avec le prépuce qu'on ne peut apercevoir aucune parcelle du gland clitoridien. Elles peuvent englober la moitié du gland ou former simplement une mince bride qu'on peut considérer comme une curiosité anatomique, toutefois cette modification est de très mauvais. augure pour la race humaine, car cet arrêt de développement montre qu'il y a tendance à annihiler le clitoris à mesure que la civilisation se développe. On peut déduire naturellement que si le clitoris disparaît, les appétits sexuels diminueront et on trouvera en plus grand nombre ce type indépendant de femmes qui, instinctivement, se refusent à devenir mères. Il est certain que l'on recherche de plus en plus le plaisir et non la grossesse, les choix guidés par les intellectuels plutôt que par les émotionnels assortiments de facultés. Malheureusement, les adhérences préputiales produisent une telle impression sur les centres nerveux que l'atrophie de tout l'appareil sexuel de la femme peut en être la conséquence, et alors on aperçoit la cause de l'arrêt de développement de notre race. Nous savons déjà que les femmes blanches qui ont des organes génitaux normaux sont en très petit nombre; le gland clitoridien comprimé par ces adhérences ne peut se développer: il reste petit et resserré. Les glandes de la membrane muqueuse du prépuce sont aussi absentes au niveau des points adhérents. Cependant, c'est un fait remarquable que, quand les adhérences ont été rompues et que le prépuce a été soigneusement isolé du gland du clitoris, ce gland acquerra en peu de semaines un volume normal; en même temps, les glandes de la membrane muqueuse se développeront et fourniront une sécrétion normale, abondante, et ce retour à l'état normal peut se produire après plusieurs années de compression. On ne trouve rien d'analogue chez les vertébrés supérieurs.

enfants: non seulement la taille diffère notablement, comme nous l'avons dit, mais encore Radica a les traits du visage moins fins et est moins jolie que Doodica. Leurs physionomies sont d'ailleurs éveillées et annoncent un degré d'intelligence que ne démentent pas leurs faits et gestes: ainsi, depuis deux mois que ces enfants ont débarqué à Marseille, elles ont appris suffisamment le français pour se faire comprendre; elles parlent aussi bien que pourraient le faire nos enfants à l'âge de deux ans. Il paraît qu'à leur arrivée, elles étaient très farouches et parlaient à peine.

Le point important est la description anatomique de leur cas.

Le pédicule par lequel Doodica et Radica sont unies s'étend de l'ombilic au sternum. La hauteur totale est de 11 centimètres; la largeur maxima est de 7 centimètres 1/2.

Une section transversale offrirait la figure suivante : une base légèrement concave de 4 centimètres, deux lignes formant avec cette base des angles mousses, montant en divergeant pour atteindre l'écartement maximum 6 centimètres plus haut et se réunir ensuite par une courbe parabolique.

Il est difficile d'évaluer exactement

Chez les négresses, le gland clitoridien est libre, sans adhérences avec le prépuce, excepté chez un petit nombre d'individus qui comptent probablement parmi leurs ancêtres des individus de race blanche.

Chez les animaux domestiques, le gland clitoridien est libre et sans adhérences avec le prépuce, sauf quelques exceptions d'un caractère tel qu'elles n'ont pas de rapport avec mon sujet.

L'auteur croit que le gland clitoridien est en général libre chez les tribus sauvages, mais ses tentatives pour avoir des renseignements sur les Indiennes n'ont pas réussi, parce que les médecins à qui il a demandé des renseignements prétendent que les femmes indiennes ne veulent pas se laisser examiner pour établir la statistique nécessaire.

Quelques-uns des phénomènes de déchéance physique des races civilisées n'offrent d'intérêt que comme preuve de rétrogradation, mais les adhérences préputiales, chez les femmes, ont une influence pernicieuse quand elles enveloppent la plus grande partie du clitoris.

Les désordres causés par les adhérences préputiales dépendent surtout de l'irritation des branches terminales du nerf honteux, irritation produite par les tentatives du tissu érectile du gland pour se mettre en harmonie avec les tissus moins élastiques qui l'entourent et ensuite par l'irritation causée par les sécrétions retenues dans les glandules obstruées. On trouve habituellement cette matière sébacée retenue sous forme de petits grains blancs, concrets; mais quelques glandes développées sécrètent suffisamment pour produire une saillie entre les adhérences, et quand ce magma retenu, parvient à se transformer en un liquide âcre, il tend à s'écouler au dehors graduellement et détermine du prurit ou des excoriations de la vulve. Les cas de ce dernier genre ne sont pas communs, et c'est seulement dans quelques cas que les glandes se développent assez sous les adhérences pour sécré

la longueur du pédicule de sternum à sternum, à cause de la laxité relative des tissus qui le composent : nous pouvons toutefois donner le chiffre de 5 à 6 centimètres comme représentant la moyenne de l'extension.

La consistance du pédicule varie d'un point à un autre. Supérieurement, on sent nettement, sous la peau et le tissu cellulaire sous-cutané: 1o sur la ligne médiane, deux noyaux osseux bien distincts, peu mobiles l'un sur l'autre, dont l'un est uni d'une manière assez lâche au sternum de Radica, et l'autre, d'une manière plus intime, au sternum de Doodica; ces noyaux, qui repré

sentent la partie osseuse des appendices xiphoïdes, ont environ 1 centimètre de largeur sur 1 centimètre à 1 centimètre 1/2 de longueur, celui de Doodica étant un peu plus développé que celui de sa sœur; 2° sur les côtés, comme si leurs extrémités étaient rejetées latéralement, ces noyaux osseux sont prolongés, en bas et en dehors, par deux noyaux cartilagineux qui viennent de part et d'autre faire une légère saillie sous la peau; ces portions cartilagineuses sont peu mobiles sur les noyaux osseux; leurs extrémités libres, relevées vers le haut, se trouvent à 2 1/2 à 3 centimètres au-dessous de

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