comme elle l'a été du premier coup de celles du côté gauche, et plus aucune tuméfaction ne s'est reproduite sur les côtés de la matrice. Hegar avait déjà insisté sur la possibilité d'une irritation du péritoine et des nerfs ovariens, produite par le fil qui a servi à étreindre le ligament large dans une ovariotomie. Le fait que je signale vient confirmer cette manière de voir. Il explique pourquoi, dans certains cas, les douleurs peuvent persister après l'enlèvement des tumeurs ovariennes ou tubaires douloureuses, et il donne par conséquent le moyen d'y remédier. (Annales de la Société de Médecine d'Anvers.) BIBLIOGRAPHIE La Stérilité chez la femme et son traitement médicochirurgical, par le Dr A. LUTAUD, médecin-adjoint de Saint-Lazare, membre de la Société Obstétricale. Un vol. in-12 de 300 pages, avec 50 figures dans le texte. (Société d'Éditions scientifiques, Paris, 1893.) — Prix: 3 fr. 50. L'auteur a réuni dans un petit volume toute la thérapeutique de la stérilité chez la femme. Cette thérapeutique, plus chirurgicale que médicale, plutôt locale que générale, est décrite d'après l'étiologie. M. Lutaud attribue la stérilité à cinq causes principales: La stérilité par inaptitude à la copulation (vaginisme, persistance de l'hymen, etc.). La stérilité par obstacle mécanique à la pénétration du sperme dans l'utérus (atrésies du col, anomalies de conformation, déplacements utérins, etc.) La stérilité résultant de la non rétention du sperme ou de la destruction de l'œuf dans l'utérus (endométrites, états morbides intra-utérins, etc.). La stérilité par inaptitude à l'ovulation et à l'incubation (maladies de l'ovaire). Enfin, M. Lutaud admet une stérilité de cause constitutionnelle et diathésique. Dans ce chapitre, l'auteur fait rentrer la syphilis, la scrofule, l'obésité et certaines intoxications (alcoolisme, morphinomanie), dont l'action sur l'appareil utéro-ovarien est manifeste. Dans un chapitre très original intitulé: la Physiologie du coît, les postures, l'auteur donne d'intéressants détails sur l'acte initial de la fécondation, sur les différentes positions du col utérin pendant le coït, les fausses routes vaginales, etc. C'est un chapitre délicat que M. Lutaud nous semble avoir traité sans pédantisme, mais en conservant cependant le caractère de dignité que le médecin ne doit jamais abandonner. Enfin, le dernier chapitre, qui est consacré à la fécondation artificielle, contient une statistique intéressante sur les résultats qu'on peut obtenir de cette opération. Nous pensons que tous ceux qui s'intéressent aux délicates questions soulevées par l'étude de la stérilité chez la femme consulteront ce livre, qui résume fort bien l'état actuel de la science. COLLÈGE DE MÉDECINE DE PHILADELPHIE (Prix William F. Jenks. Le troisième prix triennal de 500 dollars sera décerné à l'auteur du meilleur travail sur « la mortalité infantile pendant le travail de l'accouchement et les moyens de la combattre ». Les conditions imposées par le fondateur de ce prix sont : Que ce prix sera décerné sur un sujet se rapportant à l'obstétrique, aux maladies des femmes ou des enfants, et que les juges chargés de le décerner pourront à leur gré publier l'essai couronné ou tout autre travail sur un sujet pour lequel ils peuvent offrir une récompense, pourvu que les revenus disponibles leur paraissent suffisants pour atteindre ce but et que ce travail ou essai leur paraisse digne des honneurs de la publication. Dans ce cas, la distribution de ce travail aura lieu sous le contrôle exclusif des juges du concours. En cas de non publication, le travail devient la propriété du Collège des Médecins de Philadelphie. Tous les savants du monde peuvent prendre part à ce Concours, mais chaque travail doit être l'œuvre d'une seule personne. L'essai doit être écrit en anglais ou, s'il est en une autre langue, il doit être accompagné d'une traduction en anglais. Adresser les mémoires marqués d'un épigraphe seulement, épigraphe reproduit sur une enveloppe contenant le nom et l'adresse de l'auteur, au Collège of Physicians of Philadelphia, Pensylvania, U. S. A., avant le 1er janvier 1895, à l'adresse de Horace Y. Evans, M. D. Chairman of the William F. Jenks prize Committee. COMPAGNIE FRANCO-AUSTRALASIENNE. Miel Eucalypté. En s'éliminant par les reins, le Miel Eucalypte tarit les sécrétions vésico-uréthrales les plus rebelles. Les essences et les hydrocarbures contenus dans l'Eucalyptus se trouvent à l'état de concentration dans le Miel Eucalypté, et quelques-uns de ces principes s'éliminent principalement par les reins, la vessie et l'urèthre. Le Miel Eucalypté est un modificateur puissant, sùr et rapide de tous les états pathologiques des membranes muqueuses. Dose pour adulte Deux cuillerées à dessert dans du lait chaud, une infusion quelconque ou grog à l'eau-de-vie. Dépôt chez Michelat et Lesueur, à Paris, et toutes pharmacies. Le Miel Eucalypté est déposé, conformément à la loi, sous la signature GUILMETH et le qualificatif EUCALYPTÉ. Dyspepsies. Vin de Chassaing. Constipation. - Poudre laxative de Vichy. OUVRAGES REÇUS « Transactions of the American Association of obstetricians and gynecologistes». Vol. 5. W.-M.-J. Dornan, éditeur, Philadelphie. 1893. Dr GRELLETY. « La Cure de Vichy. Du moment le plus propice pour y suivre un traitement », par le Dr Grellety, médecin consultant à Vichy, commandeur de Montenegro, secrétaire de la Société de Thérapeutique, laureat de l'Académie de Médecine (médaille d'argent des Eaux Minérales), membre du Concours médical, des Sociétés d'Hydrologie, d'Hygiène, Correspondant des Sociétés médicales d'Angers, Bordeaux, Le Mans, Lille, Limoges, etc. Protat frères, imprimeuis. Macon, 1893. Paris. Le Propriétaire-Gérant : Dr A.-F. PHILIPPEAŬ. Imprimerie brevetée MICHELS ET FILS. passage du Caire, 8 et 10. JOURNAL BI-MENSUEL DES MALADIES MÉDICO-CHIRURGICALES DES FEMMES CONGRÈS DE L'ASSOCIATION MÉDICALE BRITANNIQUE (61° Session, tenue à Newcastle-sur-Tyne, du 1er au 4 août 1893). COMMUNICATIONS GYNÉCOLOGIQUES De la pelvi-péritonite chez la femme et de l'importance des lésions des trompes qui l'accompagnent, par C. J. CULLINGWORTH. M. Cullingworth rappelle les progrès récents de la gynécologie, surtout en ce qui concerne les inflammations pelviennes, plus particulièrement la pelvipéritonite. Cette lésion est la plus commune, et, par ses conséquences sur la santé et la validité des malades, probablement la plus importante de toutes les maladies des femmes. Elle intéresse également l'accoucheur et le gynécologue, et maintenant elle est débarrassée, ou peu s'en faut, des entraves FEUILLETON Éloge de la profession médicale. Chaque fois que j'ai l'occasion de porter aux nues notre profession, de façon à la relever, à l'ennoblir, même aux yeux de ceux qui ont à s'en plaindre, je la saisis avec empressement (pas la profession, l'occasion). Jadis, sur les bancs peu moelleux de l'école, à l'âge enthousiaste où on voit le beau côté des choses et non ce qu'elles peuvent rapporter, je fus séduit par l'idéal philanthropique qui, malgré tout, forme le fond de nos préoccupations. Depuis, j'ai un peu déchanté, et la fameuse lutte pour la vie s'est chargée de mettre une sourdine à mes aspirations juvéniles. Cela ne veut pas dire qu'on se bonifie en vieillissant, comme les crus du bordelais ou de la Bourgogne. Mais enfin, tout en étant moins naïf que dans ma prime jeunesse, je suis resté fidèle à mes premières amours (on y revient toujours, d'après la chanson), et c'est avec un vif plaisir que récemment, en compagnie de quelques confrères que j'avais réunis à ma table et qui n'étaient pas tous opti théoriques ou de tradition, et de l'autorité des grands noms, et peut enfin être étudiée au grand jour de faits bien constatés. Il fait allusion aux travaux de Bernutz, un des plus grands gynécologues du siècle. Au moment où Bernutz publia ses observations cliniques, on croyait que la tuméfaction dure qu'on constatait au-dessus de la paroi vaginale, d'un ou des deux côtés de l'utérus, dans les cas d'inflammation pelvienne, était invariablement due à un exsudat inflammatoire dans le tissu conjonctif, à la base du ligament large ou entre ses feuillets. Ces exsudats étaient désignés sous différents noms, tels que cellulite pelvienne, paramétrite, phlegmon péri-utérin. Pratiquement, on n'avait aucune idée sur leur siège exact. Pendant quelque temps, Bernutz lui-même adopta les idées qui avaient cours. Mais la terminaison fatale de deux cas qu'il avait eu à traiter contribua à modifier sa manière de voir et lui permit de démontrer incontestablement que la tumeur péri-utérine, qui présentait durant la vie tous les symptômes du soi-disant phlegmon péri-utérin, n'était pas du tout située dans le tissu cellulaire. A l'autopsie des cas dont il est question, il constata que la tumeur qui, même après la mort, présentait tous les signes physiques usuels, était formée par les viscères pelviens, réunis par des adhérences péritonéales. Une des observations était celle d'une jeune femme de dix-huit ans, qui, depuis un an, menait une vie très irrégulière et qui, au huitième jour d'une gonorrhée, fut subitement prise d'une douleur violente dans la partie inférieure du ventre, douleur qui ne fit qu'augmenter. En plus des signes ordinaires de gonorrhée aiguë, il découvrit à l'examen un empâtement dur audessus de la paroi vaginale, s'étendant autour du col utérin, excepté du côté droit. La pression au niveau de la tumeur était très douloureuse. Le repos mistes, j'ai entendu l'un de nos aînés plie. Aussi je tiens à faire chorus avec lui, au risque de me répéter, car j'ai déjà effleuré ce sujet plus d'une fois et j'y reviendrai sans cesse, jusqu'à la consommation... de mon encre, bien convaincu que c'est une bonne action de relever les courages abattus, d'empêcher les désertions et d'élever bien haut au-dessus de nos boues matérielles et morales l'étendard des fils d'Hippocrate, que l'on trouvera toujours au chemin de l'honneur! I C'est dans le tempérament de notre pauvre humanité qui se souvient des |