tement, en lui communiquant une couleur bleue caractéristique. Le lait et le pus l'oxydent directement. Cette teinture a été employée pour déceler le pus dans l'urine. Le sang est un oxydant indirect en présence de l'essence de térébenthine, et ce moyen, utilisé en médecine légale sous le nom d'épreuve de Van Deen, a été étudié en détail par E. von Brucke (1889). · On dit aussi que le lait oxyde directement la teinture de gaïac (E. Klebs, 1868; C. Arnold, 1881). L'auteur conteste la constance de cette réaction, qui se produit rarement avec du lait frais, et avec de la teinture de gaïac longtemps exposée à la lumière. Au contraire, l'action, en présence de l'essence de térébenthine est si constante et si prononcée qu'elle ne le cède point à la réaction de Van Deen pour le sang. La réaction réussit quel que soit le lait; la couleur bleue se maintient quelque temps et disparaît lentement (après une heure), en commençant par la surface. On peut avoir trois couches, lait au fond, essence de térébenthine au milieu, teinture de gaïac en haut la couleur apparaît à la surface du lait et s'étend progressivement vers le bas. La réaction est due, non à la graisse, ni à la caséine, mais à la lacto-globuline. L'ébullition fait disparaître la réaction en modifiant ces deux substances. (Centralbl. für med. Wissensch., 1890, 145, et Rev. sc. méd., XXXVIII, 1891, 45.) HAVELBURG. Modification à la réaction de la phénylhydrazine sur le sucre. On met dans une éprouvette deux pincées de chlorhydrate de phénylhydrazine et trois d'acétate de soude; on remplit d'eau à moitié et, après avoir chauffé un peu, on ajoute un égal volume d'urine. Puis on agite après addition de chloroforme. Au bout de quelque temps, il se dépose, à la surface du chloroforme, une couche qui contient des cristaux jaune canari, très aisés à distinguer. Cette réaction se produit nettement, même lorsque le sucre est en trop petite quantité pour être décelé par la liqueur de Fehling. (Centralblatt für Klin. Med., no 5, 1891, et Rev. sc. méd., XXXVIII, 1891, 43.) DEVOTO. peptone. Dosage de l'albumine et recherche de la La méthode proposée consiste à coaguler l'albumine à l'aide du sulfate d'ammoniaque et de la chaleur. On emploie 80 grammes de sulfate d'ammoniaque cristallisé pour 100 centimètres cubes de liquide, et sans se préoccuper de la réaction de la liqueur, on effectue la dissolution au bain-marie; on chauffe ensuite le tout dans de la vapeur à 100 degrés, pendant trente à quarante minutes, pour achever la coagulation; puis on filtre, on lave, on sèche et on pèse le coagulum. Les eaux mères du précipité albumineux servent à rechercher les peptones par la réaction dite du biuret (coloration violette par le sulfate de cuivre et la potasse). On doit s'assurer, à l'aide du ferrocyanure de potassium et de l'acide acétique, que la totalité de l'albumine a bien été précipitée. La méthode est applicable à l'urine, dont les matières colorantes sont retenues dans le coagulum et ne gênent plus pour la recherche de la peptone. (Zeitschrift für physiol. Chemie, XV, 465, et Rev. sc. méd., XXXVIII, 1891, 455.) Hématogène. Pio Marfori prépare une combinaison ferrugineuse organique facilement absorbable, en dissolvant l'albumine dans la lessive de potasse, traitant le liquide filtré par le tartrate de fer et précipitant la solution par l'acide acétique. Après dessiccation, cette combinaison d'albumine et de fer forme une poudre légère, jaune paille, facilement soluble dans les alcalis et renfermant 0.7 pour 100 de fer. (Deutsche Med. Zeitung, 1892, 17, et Pharm. Centralhalle, XXXIII, 1892, 104.) Tartrate d'antimoine. Poudre blanche, insoluble dans l'eau. Jamieson (Wiener med. Presse, 1891, 1712), voulant appliquer à la thérapeutique l'analogie chimique qui existe entre l'arsenic et l'antimoine, a employé ce produit contre diverses affections de la peau : dermatite exfoliative, eczéma érythémateux aigu, dermatite bulleuse et lichen plan. Il le donne, à l'intérieur, à la dose de 0 gr. 007, trois à cinq fois par jour. Il y a une amélioration notable après quelques jours, suivie bientôt de la guérison complète. (Jahresbericht von E. Merck, januar 1892, 68.) Ipécacuanha déémétinisé ou privé d'émétine. L'ipécacuanha peut être privé de son principe vomitif, l'émétine, sans perdre son action spécifique contre la dysenterie. (Jahresbericht von E. Merck, januar 1892, 63.) Stéarate de morphine. Poudre blanche, insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool, renfermant 25 pour 100 de morphine. (Jahresbericht von E. Merck, januar 1892, 52.) Pyroborate de mercure (Hg B* 07). Ce produit se prépare en traitant une solution de 54 grammes de bichlorure de mercure dans 1,000 grammes d'eau distillée, à l'abri de la lumière vive, par une solution de 76 grammes de borate de soude Na2 B4 07 dans 100 grammes d'eau distillée. Le précipité brun résultant est lavé avec soin, jusqu'à élimination du chlore, puis desséché dans l'obscurité. Le pyroborate de mercure ainsi obtenu est une poudre brune, amorphe, insoluble dans l'eau, l'alcool et l'éther. Il est employé pour l'usage externe en pommades, avec la vaseline ou la lanoline, dans la proportion de 1 pour 50. (Pharm. Post, 1892, 156.) Bichlorhydrate de quinine. On fait dissoudre 11 parties de chlorhydrate de quinine dans 8 parties d'acide chlorhydrique dilué (contenant 12.5 pour 100 HCl) et 16 parties d'eau. La solution est évaporée à siccité à 60 degrés, et le résidu desséché finalement dans un exsiccateur au-dessus de la potasse caustique. Ce sel, qui renferme 81 pour 100 de quinine, se présente sous forme d'une masse blanche, amorphe, qui rougit le papier bleu de tournesol et qui, chose remarquable, n'agit pas sur le papier de Congo. (Supplément à la Pharmacopée hollandaise.) L'écorce de la racine du Paonia Moutan, drogue très employée en Chine et au Japon, est très souvent recouverte d'aiguilles blanches, brillantes, d'odeur aromatique, solubles dans l'éther. La soude caustique n'enlève pas le corps cristallisé à la solution éthérée, mais seulement des impuretés; on le sépare par la lessive de soude. On lui a donné le nom de pæonol, à cause de ses propriétés analogues à celles du phénol. Il forme des aiguilles incolores, brillantes, fusibles à 50 degrés, se liquéfiant à la vapeur d'eau, d'odeur aromatique et de saveur brûlante. Le pronol est difficilement soluble dans l'eau froide, très facilement soluble dans l'alcool chaud, soluble dans l'alcool, l'éther, le benzol, le chloroforme et le sulfure de carbone. Les carbonates alcalins et l'ammoniaque sont sans action sur le pæonol, à l'inverse de la lessive de soude. Sa composition est C9 H10 O3. On le considère comme un para-méthoxy-oxyacétophénone. (Chem. Centralblatt, 1892, 31, et Pharm. Zeitschrift für Russland, XXXI, 1892, 70.) DE VRIJ. stante. Tannate de quinine de composition con On broie finement 1 partie de quinine pure avec 4 parties de tannin et on ajoute 10 parties d'eau. On chauffe le mélange à 60 degrés, en agitant. Il en résulte une masse plastique de tannate de quinine, et il se sépare un liquide incolore que l'on évapore au bain-marie. Le tannate de quinine est pulvérisé finement et desséché au bain de vapeur. Ce produit est de couleur jaunâtre et renferme 20 pour 100 de quinine. (Pharm. Zeitung, 1892, 40, et Pharm. Zeitschrift für Russland, XXXI, 1892, 71.) Sophorine et cytisine. Parmi les nombreux composés extraits du règne végétal au laboratoire de Buitenzorg (Java) et qui ont été l'objet d'une récente communication du docteur Greshoff, se trouve la sophorine, alcaloïde obtenu des semences du Sophora tomentosa (Légumineuses). Le professeur Plugge a reçu une petite quantité de cette substance, sous forme d'un liquide épais rouge brun. Les essais physiologiques ont fait conclure à l'identité probable de la sophorine avec la cytisine, l'alcaloïde des semences du Cytisus laburnum. Cette probabilité paraît être confirmée par les essais chimiques et spectroscopiques qui ont pu être effectués avec la petite quantité de produit disponible. (Archiv der Pharmacie, 1891, 561, et Pharmaceutical Journal, january 30, 1892, 609.) G.-E. PATRICK. Dosage du beurre dans le lait. L'auteur propose la méthode suivante, employée à la station d'expériences de Iowa (Amérique). Elle consiste à dissoudre tous les composants du lait, excepté le corps gras, dans un liquide Puis, on agite le tout avec du sulfate de soude jusqu'à saturation. Dans un tube de 30 centimètres de longueur, de 2 centimètres de diamètre, portant au milieu un étranglement de 7 centimètres cubes 5, on introduit 10 centimètres cubes 4 de lait et 14 à 16 centimètres cubes du liquide ci-dessus. On agite et on fait bouillir vingt minutes au bain de sable. On laisse refroidir; le corps gras séparé se rassemble dans l'étranglement gradué du tube, et on lit le volume. (Journal of analyt. Chemistry et Il Selmi, II, décembre 1891, 76.) On fait macérer dans l'alcool les parties antérieures des sangsues, on les traite ensuite par l'eau. On compte 5-10 centimètres cubes de solution pour chaque sangsue. On obtient un liquide incolore, neutre, ne précipitant ni par l'ébullition, ni par l'addition d'alcool ou de chlorure de sodium; le sulfate d'ammoniaque et les acides dilués donnent un précipité soluble dans un excès d'acide. Cet extrait présente la propriété caractéristique d'empêcher la coagulation du sang. Une proportion de cet extrait, correspondant, comme il a été dit, à une tête de sangsue, suffit pour empêcher la coagulation de 100 centimètres cubes de sang et cela pendant au moins deux heures, après lesquelles il est possible de prolonger l'action par une nouvelle addition d'extrait. (Journal of physiology et Bollettino farmaceutico, XXX, décembre 1891, 745.) BELARDI. bismuth. Sur la présence de l'antimoine dans le L'auteur, en traitant un bismuth par l'acide nitrique, pour le convertir en sous-nitrate, observa la formation d'un précipité blanc, qui confirmait les soupçons qu'il avait conçus d'après les caractères physiques, sur la pureté de ce métal. En séparant le sel cristallisé et traitant à diverses reprises, à froid et à chaud, la partie N° III. MARS 1892. 9 |