Pensées, fragments et lettres de Blaise Pascal, Volume 1Andrieux, 1844 - Philosophy |
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aime âme Arnauld arriver Augustin autographe avons Barré Bibliothèque Bossut casuistes cause choses chrétiens Clermont cœur concupiscence connaître consolation contraire copie corps d'Arnauld définir Descartes Desmolets Dieu dire discours Domat donner doute duc de Roannez écrit édition des Pensées Epictète esprit Étienne Pascal fragments géométrie gloire grandeur Guerrier hérésie hérétiques hommes Ier Recueil infinité j'ai Jacqueline Pascal jamais jansénistes Jansénius jésuites Jésus-Christ joie juger juste l'abbé Perier l'âme l'amour l'Art de persuader l'autre l'édition l'Église l'esprit l'homme l'un laisse lettre livre Logique de Port-Royal lumière madame Perier manuscrit Marguerite Perier ment miracles Mme Perier monde monsieur Montaigne mort n'en n'y a rien nature naturelle néanmoins nécessaire nombre non-seulement Oratoriens ouvrage pape parler passions péché père personnes philosophie piété plaisir Port-Royal pouvait première principes Provinciales publiée qu'un raison religion s'il saint saint Augustin Seigneur sentiment serait seul sorte sujet tion trouve vérité
Popular passages
Page 181 - Cela se fait par figure et mouvement, car cela est vrai. Mais de dire quels, et composer la machine, cela est ridicule; car cela est inutile, et incertain, et pénible. Et quand cela serait vrai, nous n'estimons pas que toute la philosophie vaille une heure de peine.] XCII.
Page 212 - Quand on veut reprendre avec utilité, et montrer à un autre qu'il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côtélà, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse.
Page 181 - Les sciences ont deux extrémités qui se touchent. La première est la pure ignorance naturelle où se trouvent tous les hommes en naissant. L'autre extrémité est celle où arrivent les grandes âmes, qui, ayant parcouru tout ce que les hommes peuvent savoir, trouvent qu'ils ne savent rien, et se rencontrent en cette même ignorance d'où ils étaient partis; mais c'est une ignorance savante qui se connaît.
Page 198 - Il est injuste qu'on s'attache à moi, quoiqu'on le fasse avec plaisir et volontairement. Je tromperais ceux à qui j'en ferais naître le désir, car je ne suis la fin de personne, et n'ai pas de quoi les satisfaire. Ne suis-je pas prêt à mourir? Et ainsi l'objet de leur attachement mourra. Donc...
Page 249 - Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi; car on s'attendait de voir un auteur, et on trouve un homme. Au lieu que ceux qui ont le goût bon, et qui en voyant un livre croient trouver un homme, sont tout surpris de trouver un auteur : Plus poetice quarn humane locutus es.
Page 253 - Lorsqu'on ne sait pas la vérité d'une chose, il est bon qu'il y ait une erreur commune qui fixe l'esprit des hommes, comme, par exemple, la lune, à qui on attribue le changement des saisons, le progrès des maladies, etc. Car la maladie principale de l'homme est la curiosité inquiète des choses qu'il ne peut savoir; et il ne lui est pas si mauvais d'être dans l'erreur, que dans cette curiosité inutile a.
Page 198 - En un mot, le moi a deux qualités : il est injuste en soi, en ce qu'il se fait centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu'il les veut asservir : car chaque moi est l'ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres.
Page 250 - Quand dans un discours se trouvent des mots répétés, et qu'essayant de les corriger, on les trouve si propres qu'on gâterait le discours, il les faut laisser , c'en est la marque ; et c'est là la part de l'envie , qui est aveugle , et qui ne sait pas que cette répétition n'est pas faute en cet endroit; car il n'ya point de règle générale.
Page 217 - D'où vient qu'un boiteux ne nous irrite pas et un esprit boiteux nous irrite? A cause qu'un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu'un esprit boiteux dit que c'est nous qui boitons ; sans cela nous en aurions pitié et non colère.
Page 214 - Le dernier acte est sanglant, quelque belle que soit la comédie en tout le reste. On jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais.