Fragments de philosophie positive et de sociologie contemporaine |
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Popular passages
Page 443 - Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe et au genre humain, je le regarderais comme un crime.
Page 559 - Touchés de tant de merveilles, épanchons nos cœurs sur la piété de Louis; poussons jusqu'au ciel nos acclamations et disons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose, à ce nouveau Marcien, à ce nouveau Charlemagne, ce que les six cent trente pères dirent autrefois dans le concile de...
Page 499 - Où en sont donc les impies, et quelle assurance ont-ils contre la vengeance éternelle dont on les menace? Au défaut d'un meilleur refuge, iront-ils enfin se plonger dans l'abîme de l'athéisme, et mettront-ils leur repos dans une fureur qui ne trouve presque point de place dans les esprits?
Page 110 - Ceux qui croiraient que la philosophie positive nie ou affirme quoi que ce soit là-dessus se tromperaient : elle ne nie rien, n'affirme rien; car nier ou affirmer ce serait déclarer que l'on a une connaissance quelconque de l'origine des êtres et de leur fin. Ce qu'il ya d'établi présentement, c'est que les deux bouts des choses nous sont inaccessibles et que le milieu seul, ce que l'on appelle en style d'école le relatif, nous appartient.
Page 492 - Je les ai données à madame de Montespan, et elles lui ont fait verser beaucoup de larmes. Et certainement , Sire, il n'ya point de plus juste sujet de pleurer, que de sentir qu'on a engagé à la créature un cœur que Dieu veut avoir. Qu'il est malaisé de se retirer d'un si malheureux et si funeste engagement ! Mais cependant, Sire, il le faut, ou il n'ya point de salut à espérer.
Page 492 - Je vois, autant que je puis, madame de Montespan , comme Votre Majesté me l'a commandé. Je la trouve assez tranquille : elle s'occupe beaucoup aux bonnes œuvres ; et je la vois fort touchée des vérités que je lui propose , qui sont les mêmes que je dis aussi a Votre Majesté.
Page 492 - Sire, que vous éteigniez en un instant une flamme si violente : ce serait vous demander l'impossible ; mais, Sire, tâchez peu à peu de la diminuer ; craignez de l'entretenir. Tournez votre cœur à Dieu ; pensez souvent à l'obligation que vous avez de l'aimer de toutes vos forces, et au malheureux état d'un cœur qui, en s'attachant à la créature, par là se rend incapable de se donner tout à fait à Dieu, à qui il se doit.
Page 333 - Or, voilà ce que je veux dire : dans ce grand art de commander les hommes à la guerre, la science ne vient pas comme cela peu à peu , mais tout à la fois. Dès qu'on s'y met, on sait d'abord tout ce qu'il ya à savoir. Un jeune prince à dix-huit ans arrive de la cour en poste, donne une bataille , la gagne , et le voilà grand capitaine pour tonte sa vie, et le plus grand capitaine du monde.
Page 488 - Le propre de l'hérétique, c'est-à-dire de celui qui a une opinion particulière, est de s'attacher à ses propres pensées ; et le propre du catholique, c'est-à-dire de l'universel, est de préférer à ses sentiments le sentiment commun de toute l'Eglise : c'est la grâce qu'on demandera pour les errants.
Page 281 - Avec ce fait, il est compatible de croire que l'univers fut créé et même qu'il est continuellement gouverné par une intelligence, pourvu que nous admettions que le gouverneur intelligent adhère à des lois fixes qui , étant seulement modifiées ou contrariées par d'autres lois de même dispensation, ne sont jamais délaissées capricieusement ou providentiellement.