Au Roi fur la mort de Madame Fille Roi l'exemple des Rois, mettez-vous en repos, De toute vôtre force au besoin rassemblée, Recevez ce grand coup qui vient mal à propos Se méler au bonheur dont la France eft comblée. Le deuil n'eft pas pour vous, & l'amé des Heros De ces noires vapeurs de foûpirs, de fanglots Cependant, il eft vrai, que vous avez pleuré, Vous êtes magnanime & grand & genereux; Sur l'embrafement de la Ville de Ainfi brûla jadis cette fameufe Troye, Qui n'avoit offensé ni ses Rois ni fes Dieux: Londres d'un bout à l'autre eft aux flammes en proie, Et fouffre un même fort qu'elle mérite mieux. * Le crime qu'elle a fait eft un crime odieux, Et je ne pense pas que l'avenir le croie. L'horreur ne s'en pouvoit plus long-temps foûtenir, Et le Ciel accufé de lenteur à punir On voit le châtiment par degrez arrivé: Les Anglois avoient fait couper la tête à leur Roi legiime Charles Premier, pere des Rois Charles II. & Jacques II. Sur Sur l'exaltation du Pape, Quelle fefte, quel bruit fur le mont des neuf Sœurs ! Un de leurs nourriffons au comble de la gloire, Qui fait tous leurs fecrets, qui connoît leurs dou ceurs Qui s'eft rendu célebre au Temple de Mémoire. Il va ternir l'éclat de fes Predeceffeurs Par bien d'autres talens difficiles à croire; Rien n'eft plus grand que lui parmi les Succeffeurs Une extrême fageffe, un fublime favoir, Mufes, vous êtes là dans un pofte bien doux, Car toutes les vertus y font avecque vous. 香雞 RONDEAUX CHOISIS Des Metamorphofes. PIRRHA & DEUCALIO N. A coups des Pierre ils ne s'attendoient guére De repeupler l'univers folitaire. Deucalion & Pirra feuls reftoient, Et par deffus leurs têtes ils jettoient, Non fans horreur, les os de leur grand' mere. Simples cailloux en langage vulgaire Le grand débris du monde ils rajuftoient, A coups de Pierre. Tous deux avoient leurs pareils à refaire, Qui n'étoit pas une petite affaire. De leur travail, comme ils s'y comportoient, Corps, têtes, bras, mains, pieds, jambes fortoient: Ils firent là ce qu'on ne voit plus faire, A coups de Pierre. O CIRO E, Qu'on diroit bien des chofes fortement Qu'on diroit bien! Nous ne faurions parler fort fûrement Et Qu'on diroit bien. |