156 MERCURE DE FRANCE. Annales de la Révolution, ou Recueil de pieces authentiques & d'extraits des procès-verbaux faits à l'Hôtel de Vil'e de Paris, depuis le 12 Juillet 1789, jufqu'au 1er. Janvier 1791. 3 Vol. in-8°. par F. L. Bayard, Licencié-ès-Loix. Á Paris, chez l'Auteur, Hôtel Charoft, No. 228, rue Mont martre. Cet Ouvrage, compofé en grande partie du Journal de la Municipalité, contient infini nent de matériaux précieux, & qui le deviendront chaque jour davantage pour écrire l'Hiftoire de la plus mémorable des Révolutions. Conftitution des principaux Etats de l'Europe, & des Etats-Unis de l'Amérique; par M. de la Croix, Profeffeur du Droit public au Lycée ; te. édition 2 Vol. in-8°. Prix, 8 lv. br., & 9 liv. francs de port par la Pefte. A Paris, chez Buillon, Imp-Lib. rue Haute-feuille, N°. 20. Cette feconde édition peut être regardée comme le troifieme fuccès de l'Auteur, qui s'en était affaré un d'avance dans fes Cours du Lycée: T'impreision n'a fait que le confirmer. HISTORIQUE E T POLITIQUE. ALLEMAGNE. De Vienne, le 10 Septembre 1791. E Baron d'Herbert, le Comte François Efterhazy, le Marquis de Lucchefini, le evalier de Keith & le Baron van HafMiniftres Plénipotentiaires au Congrès Siftove, font de retour ici. Ces Mitres ont reçu en préfent, de la Porte acun une peliffe d'honneur, un cheval hement caparaçonné, & 30,000 piaftres. ■évalue à un million de piaftres ce que Congrès de Sistove a coûté au Grand gneur. Ce n'eft pas trop pour finir une guerre a occafionné une dépenfe prodigieufe ommes & d'argent. On affure qu'il a i par les maladies & par le fer, plus No. 39. 24 Septembre 1721. M de 130,000 Soldats de l'Empereur, environ 200,000 Ruffes, & pour le moins autant d'Ottomans; ce qui compofe une perte totale de 50,000 hommes dans la vigueur de l'âge, puifqu'ils portoient les armes. On évalue la dépenfe de cette guerre à 300 millions de florins pour la Maifon d'Autriche, à 200 millions de roubles pour la Rudie, & à 250 millions de plaftres pour la Porte. En dernier réfultat, les Ottomans retombent dans leur première fituation, même aggravée; la Ruffie gagne Oczak of & fon territoire c'eft-à-dire, qu'elle ajoute un pouce de terre à fes immenfes poffeffions; & l'Empereur acquiert un village Valaque & quelques vallées prefque inhabitées. Il nous refte à tranfcrire la Convention Séparée, qui a déterminé notre nouvelle frontière avec les Ottomans : elle a été fignée à Siftove le 4 Août, dans les termes fuivans. « Art. I. Comme il y avoit avant la guerre une négociation ouverte fur les demandes de la Cour Impériale des terreins du Bannat de Temefwar, poflédés par l'Empire Ottoman, & des Diftricts fitués à la gauche de l'Unna; les deux hautes Parties confidérant d'un côté les défectuofités de l'ancienne frontière dans ces parties, & voulant de l'autre y remédier d'une manière invariable, à la fatisfaction commune, ont arrêté l'arrangement final, fpécifié dans les articles 2 & 3 de la préfente Convention; par = lequel arfangement elles confentent de terminer foncièrement & définitivement, tous les fujets de réclamation qui faifoient l'objet de la négociation citée. ce H. En conféquence de quoi, la Sublime Porte Ottomane confent que le bourg & terrein du Vieux-Orfewa jufqu'à la Czerna, refte & demeure dans la pelleflion & Souveraineté de la Cour Impériale & Royale, de façon que la Czerna faffe de ce côté déformais & à perpétuité, la frontière de la Monarchie Autri-1 chienne; mais avec la condition expreffe, que ladite Cour Impériale & Royale ne puifle jamais fortifier, ni le vieux bourg d'Oriowa, ni aucune partie du terrein cédé par la Sublime-Porte en vertu du préfent article. Pour la petite plaire) vis-à-vis le fort de l'ifle d'Orfowa, bornée par les confins fpécifiés dans l'articles du Traité de paix de Belgrade, elle reftera pour toujours, dans le fens le plus ftrict, neutre entre les deux dominations; c'est-à-dire, que la Souveraineté n'en appartiendra ni à l'une, ni à l'autre, & les Pairies contractantes s'engagent à laiffer ladre plaine abfolument déferte, fans jamais per-mettre à perfonne d'y bâtir, d'y demeurer, ni d'y exercer la culture. » : te III. Quant aux Districts à la gauche de. l'Unna, les deux hautes Parties contractantes font convenues que les limites des deux Empites feront déformais & à perpétuité réglées de la manière que voici la nouvelle lig de féparation, d'après le deffin tracé en couleur rouge fur la carte annexée au préfent article. commencera dans ces endroits à la rive droite de la Glina par le point marqué fur ladite carte, fera continuée le long d'un petit ruiffeau, en laiffant Czettin, avec fon District, fous la domination Impériale & Royale, le dirigera le long de la banlieue du fort Ottoman Sturlich, ou Sturlitz, marqué fur la carte en jaune; de façon que ce fort, ainfi que fa banlieue, déterminée par la portée d'un coup de canon, reftent dans la poffeffion de l'Empire Ottoman; d'où cette ligne fe portera en droit chemin fur la Corana, pour fuivre en remontant le cours de cette rivière jufques & compris Dresnick, qui restera avec fon Diftrict fous la domination Impériale & Royale; enfuite de quoi, ladite ligne fe prolongera par la montagne de Smolianatz & l'endroit de Tichiewo; elle longera la haute montagne, au pied de laquelle fe trouve l'endroit de Lapaz, marqué fur la carte en jaune, & fera continuée jufqu'à l'Unna, à une heure de chemin au-deffus de Vacup, marqué en jaune, d'où cette ligne prendra en remontant la rive gauche de l'Unna, jusqu'à fes fources occidentales, fuivant la ligne marquée en rouge, pour fe terminer par le plus droit chemin que donne la direction des hautes. montagnes, au triple confin actuel, en laissant ainfi Sternitza-Turc fous la domination Ottomane. La Cour Impériale & Royale s'engage à ne jamais réparer ni conftruire aucune fortification quelconque, fous quelque titre, & pour quelque motif que ce puiffe être, dans toute l'étendue, fans exception, du District que la Sublime Porte lui cède en vertu du préfent article. » ce IV. La Cour Impériale & Royale, afin dé répondre de fon côté aux difpofitions amicales que la Sublime Porte a montrées dans l'arrangement final des confins, tant du côté du bourg |