fois qu'à nos ballets je regarde notre mattre, ces deux vers du Tasse ne me reviennent à la tête : Goffredo ascolta, e in rigi da sembianza Cependant je me garde bien de me décourager, il faut suivre l'exemple de notre pauvre prisonnier, il est gai et tranquille, soyons-le aussi. J'aurai une sensible joie de vous revoir ici. Je ne crois pas que votre exil puisse être long. Assurezbien M. votre pere de ma tendresse; voilà com me il faut parler, et me mandez un peu votre avis des stances. Il y en a qui sont admirées, aussi-bien que des couplets. Jeudi au soir, Janvier 1665. ENFIN, la mere, la belle-fille et le frere ont obtenu d'être ensemble; ils s'en vont à Montluçon au fond de l'Auvergne. La mere avoit permission d'aller au Parc aux Dames avec sa fille; mais sa belle-fille l'entraîne. Pour Monsieur et Madame de Charost, ils sont partis pour Ancenis. Pequet et Lavallée sont encore à la Bastille. Y a-t-il rien au monde de si horrible que cette injustice? On a donné un autre valet-de-chambre au malheureux. M. d'Artagnan est sa seule consolation dans le voyage. On dit que celui qui le gardera à Pignerol est un fort honnête homme. Dieu le veuille! ou pour mieux dire, Dieu le garde! Il l'a protégé si visiblement, qu'il faut croire qu'il en a un soin tout parti culier. La Forêt, son défunt Ecuyer, l'aborda comme il s'en alloit; il lui dit: Je suis ravi de vous voir, je sais votre fidélité et votre affection: dites à nos femmes qu'elles ne s'abattent point, que j'ai du courage de reste, et que je me porte bien. En vérité, cela est admirable. Adieu, mon cher Monsieur, soyons comme lui, ayons du courage, et ne nous accoutumons point à la joie que nous donna l'admirable arrêt de samedi. Madame de Grignan, Angélique-Claire d'Angennes, premiere femme de M. de Grignan, est morte. Il me semble par vos beaux remercie ments que vous me donniez mon congé, mais je ne le prends pas encore. Je prétends vous écrire quand il me plaira; et dès qu'il y aura des vers du Pont-neuf et autres, je vous les enverrai fort bien. Notre cher ami est par les chemins. Il a couru un bruit qu'il étoit bien malade; tout le monde disoit: quoi! déja ... On disoit encore que M. d'Artagnan avoit envoyé demander à la Cour ce qu'il feroit de son prisonnier malade, et qu'on lui avoit répondu durement, qu'il le menât toujours en quelque état qu'il fût. Tout cela est faux; mais on voit par là ce qu'on a dans le cœur, et combien il est dangereux de donner des fondements surquoi on augmente tout ce qu'on veut. Pequet et Lavalée sont toujoursà la Bastille; en vérité, cette conduite est admirable On recommencera la Chambre après les Rois. Je crois que les pauvres exilés sont arrivés présentement à leur gîte. Quand notre ami sera au sien, je vous le manderai car il le faut mettre jusqu'à Pignerol; et plût à Dieu que de Pignerol nous le puissions faire venir où nous voudrions bien! Et vous, mon pauvre Monsieur, combien durera encore votre exil? J'y pense bien souvent. Mille compliments à M. votre pere. On m'a dit que Madame votre femme est ici, je l'irai voir. J'ai soupé hier avec une de nos amies, nous parlames de vous aller voir. FIN. TA BLE DES 299 MATIERES Contenues dans cet Ouvrage. Le chiffre Romain marque le Volume; le chiffre ABBADIE, A. (Jacques) Auteur de la Vérité de la Religion Chrétienne, VII, 118. 260. VIII, 83. 94. 135. 154. 161. Son ouvrage loué, 420. 422. IX, 113. Adhémar, (le Comte d') I, 40; obtient un régiment de cavalerie, 356. II, 10. 11. 19. 20. 22; appellé le petit glorieux, ibid. & ailleurs. Aguesseau (M. d') épouse Mademoiselle d'Ormesson, IX, 168. Aire (la ville d') assiégée par le Maréchal d'Humieres, IV, 124; rendue, 13г. Aix, (la ville d') procession qu'on y fait le jour de Albret (M le Duc d') pris pour un voleur dans une Albret, (le Maréchal d') trahi par une Dame I, Alexandre VIII, élu Pape, VIII, 37; son éloge, 38. 41. 56. 68. & ailleurs. ; Aligre, (M. d') Garde des Sceaux, est nommé Chancelier de France, II, 384.387. Allemands (les) assiegent Philisbourg, IV, 112; se laissent noyer par un petit ruisseau, ibid. Allégorie sur la Cour, IV, 373. Ammonio, médecin Italien; son portrait, IV, 6. 7; gouverne Madame de Sévigné dans une maladie, 168; intrigues à l'Abbaye de Chelles à son occasion, 191; est obligé de sortir de Chelles, 207. 208; va demeurer chez M. de Nevers, ibid.; part pour Rome, 212. 228. 'Amour (l') ne devroit être que pour les gens choisis, I, 221; ses effets trop communs et trop répandus, ibid. plaisant détail sur les symptômes de l'Amour, II, 121. -(la cour d') VIII, 76. Angleterre (le Roi d') se refugie à Saint-Germain, VIII, 31. - ( la Reine ) passe en France avec le Prince de Galles, VII, 59 et suiv. ; arrive à Boulogne, 64; Louis XIV va au-devant d'elle avec toute sa maison, 90; comment reçue de Louis XIV, ibid.; ne salue personne selon la mode d'Angleterre, 97; ce qu'elle dit au Roi voyant caresser le Prince de Galles, 101; a toute la mine de regretter la Cour d'Angleterre, 137; veut s'enfermer à Poissy avec son fils, 174 et ailleurs. Anglois (les) battent les Hollandois sur mer, II, 142. Anjou. (le Due d') Sa mort, I, 244. Argouges, (M. d') Evêque de Vannes, VII, 354. Armagnac. (M. d') Ce qu'il dit au Roi au sujet de |