Essais de Michel de Montaigne, Volume 3Hector Bossange, 1828 - French essays |
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aprez aspre aulcune aultre aultre chose aureilles avecques avoient avoit ayseement battaille beauté besoing bransle c'estoit Catull celuy Cesar cettuy cy ceulx chascun chocquer cholere cognoissance compaignie conduicte d'aultruy d'estre debvoir desirs desseing destour dict disoit doibt droict Edit epist escripts estant esté estoient estoit estre eulx eust faict faisoit fault feit femme feust feut fortune gaigner gents gloire grace guerre hault hazard homme Horat i'ay i'en iamais ie n'ay ie ne sçais ie sçais ie treuve iecte ieune ieunesse iours iugement iusques iuste iustice l'adventure l'aultre loing loix m'en maistre mary matiere medecine ment mesme mieulx Montaigne mort necessité oultre Ovid particuliere peult plaisir Platon plustost Plutarque poinct pourveu premiere presente prester publicque quoy reng seqq seroit seulement soing soubdain soubs subiect suyvant tantost tion tousiours toutesfois traict truy veoid veoir verité vertu veult veulx vice Virg Voylà vray yeulx
Popular passages
Page 265 - Regardez un peu comment s'en porte nostre experience : il n'est personne, s'il s'escoute, qui ne descouvre en soy une forme sienne, une forme maistresse, qui luicte contre l'institution, et contre la tempeste des passions qui luy sont contraires.
Page 289 - La figure en est ronde, et n'a de plat que ce qu'il faut à ma table et à mon siège ; et vient m'offrant, en se courbant, d'une veue, touts mes livres, rengez sur des pulpitres à cinq degrez tout à l'environ.
Page 354 - ... et les formes de parler, comme les herbes, s'amendent et fortifient en les transplantant.
Page 203 - Quel monstre est ce, que cette goutte de semence, dequoy nous sommes produicts, porte en soy les impressions, non de la forme corporelle seulement , mais des pensements et des inclinations de nos pères? cette goutte d'eau, où loge elle ce nombre infiny de formes?
Page 354 - Je ne recognois pas chez Aristote la plus part de mes mouvements ordinaires : on les a couverts et revestus d'une aultre robbe, pour l'usage de l'eschole : Dieu leur doint bien faire * 1 Si j'estois du mestier, je naturaliserois l'art, autant comme ils artialisent la nature.
Page 76 - Je n'ay pas plus faict mon livre que mon livre m'a faict, livre consubstantiel à son autheur, d'une occupation propre, membre de ma vie ; non d'une occupation et fin tierce et estrangere comme tous autres livres.
Page 312 - Je hay un esprit hargneux et triste qui glisse par dessus les plaisirs de sa vie et s'empoigne et paiSt aux malheurs; comme les mouches, qui ne peuvent tenir contre un corps bien poly et bien lissé, et s'attachent et reposent aux lieux scabreux et raboteux; et comme les vantouses qui ne hument et appetent que le mauvais sang9.
Page 9 - II ya le nom et la chose ; le nom, c'est une voix qui remerque et signifie la chose ; le nom, ce n'est pas une partie de la chose ny de la substance, c'est une pièce estrangere joincte à la chose, et hors d'elle.
Page 256 - Je ne peints pas l'estre. Je peints le passage : non un passage d'aage en autre, ou, comme dict le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute.
Page 358 - ... à l'improuveu et lors que je les cerche moins ; lesquelles s'esvanouissent soudain, n'ayant sur le champ où les attacher ; à cheval, à la table, au lit, mais plus à cheval, où sont mes plus larges entretiens.