Croissent sur mon terrain, mollement transplantés. - III. AU MÈME. m LAISSE gronder le Rhin et ses flots destructeurs, 1. Le Brun occupait à cette époque un logement très-médiocre et même très-incommode au Louvre, où le gouvernement avait suivi l'ancien usage de loger gratuitement des gens de lettres et des artistes. Plus tard on lui en accorda un plus convenable qu'il conserva jusqu'à sa mort. C'est à l'occasion de ce dernier logement qu'il composa l'ode II du livre IV de ses poésies, intitulée : Mes souvenirs ou les Deux rives de la Seine. (Note de l'Éditeur.) 2. L'hôtel de Conti où naquit Le Brun. Ce bâtiment est devenu depuis l'hôtel de la Monnaie. (Note de l'Éditeur.) Suis ces fameux remparts et ces berceaux antiques Où, tant qu'un beau soleil éclaire de beaux jours, Mille chars élégans promènent les amours. Un Paris tout nouveau sur les plaines voisines S'étend, et porte au loin, jusqu'au pied des collines, Un long et riche amas de temples, de palais, D'ombrages où l'été ne pénètre jamais : C'est là son Hélicon. Là, ta course fidèle Le trouvera peut-être aux genoux d'une belle : S'il est ainsi, respecte un moment précieux; Sinon, tu peux entrer: tu verras dans ses yeux, Dès qu'il aura connu que c'est moi qui t'envoie, Sourire l'indulgence et peut-être la joie. Souhaite-lui d'abord la paix, la liberté, Les plaisirs, l'abondance, et surtout la santé ; Puis apprends si, toujours ami de la Nature, Il s'en tient comme nous aux bosquets d'Épicure; S'il a de ses amis gardé le souvenir; Quelle Muse à présent occupe son loisir; Si Tibulle et Vénus le couronnent de rose; Ou si, dans les déserts que le Permesse arrose, Du vulgaire troupeau prompt à se séparer, Aux sources de Pindare ardent à s'enivrer, 1. Le Brun aimait Versailles et ses promenades; mais il fréquentait plus souvent Moulin-Joly, propriété charmante que possédait alors cette madame Le Brun, si justement célèbre comme artiste et comme femme d'esprit. (Note de l'Éditeur.) OŒuvres posthumes. 5 Sa lyre fait entendre aux nymphes de la Seine Et dis-lui qu'à m'écrire il est lent à mon gré; 1. Cette Épitre paraît avoir été composée immédiatement après la précédente, car l'auteur n'est resté que six mois au service. (Note de i'Éditeur.) I. L'AVEUGLE. « DIEU dont l'arc est d'argent, Dieu de Claros, écoute: «O Sminthée-Apollon, je périrai sans doute, «Si tu ne sers de guide à cet Aveugle errant. >>> C'est ainsi qu'achevait l'Aveugle en soupirant, 1. Smynthe était le nom d'un temple élevé à Apollon dans les villes de Ténédos et de Chrysa : de là le surnom de Sminthée qu'Homère donne à ce Dieu dans plusieurs endroits de son Odyssée. (Note de l'Éditeur.) |