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Pour consoler leurs fils, leurs veuves, et leurs mères; Pour que des brigands abhorrés

Frémissent aux portraits noirs de leur ressemblance; Pour descendre jusqu'aux enfers

Chercher le triple fouet, le fouet de la vengeance, Déja levé sur ces pervers;

Pour insulter leurs noms, pour chanter leur supplice! Allons, étouffe tes clameurs;

Souffre, ô cœur, gros de haine, affamé de justice! Toi, Vertu! pleure si je meurs!

Par le souvenir même inspire la terreur,
Et dénonce à Clio leur stupide fureur.

MARIE-JOSEPH CHÉNTER, Discours sur la calomnie.

(Note de l'Éditeur.) IAMBE IV.

* COMME Un dernier rayon, comme un dernier zéphire,

Anime la fin d'un beau jour,

Au pied de l'échafaud j'essaie encor ma lyre.
Peut-être est-ce bientôt mon tour!

Peut-être avant que l'heure, en cercle promenée,
Ait posé sur l'émail brillant,

Dans les soixante pas où sa route est bornée,
Son pied sonore et vigilant,
Le sommeil du tombeau pressera mes paupières !
Avant que de ses deux moitiés

Ce vers que je commence ait atteint la dernière,
Peut-être en ces murs effrayés

1. Ces vers sont les derniers du malheureux André Chénier. Il les composa dans la matinée du 7 thermidor, peu d'instans avant de marcher au supplice.

Voyez le récit de ses derniers momens dans la notice imprimée en tête du présent volume. (Note de l'Éditeur.)

Le messager de mort, noir recruteur des ombres, Escorté d'infâmes soldats,

Remplira de mon nom ces longs corridors sombres !

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MÉLANGES

EN PROSE.

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