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- Monsieur.

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Etat de la France à l'intérieur et à l'extérieur.
Mademoi-

Les Barbons.

Le prince de Condé. — Mazarin.

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Le Coadjutear.

selle. Le cardinal entre en France. - Sa tête est mise à prix. Il traverse tran

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quillement la France et va rejoindre la reine à Poitiers.

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- Le maréchal de Turenne

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revient offrir ses services au roi. La cour se dirige vers Orléans. selle se déclare et prend Orléans.

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delà de sa minorité, et ne s'élever que par degrés jusqu'à la force,

ou plutôt jusqu'au vouloir qui fit le caractère distinctif de son règne. Donc, quoique le roi eût atteint sa majorité, c'était toujours Anne d'Autriche qui régnait, éclairée par l'esprit subtil de Mazarin. tout aussi puissant sur elle, plus puissant même peut-être depuis qu'il était exilé, que lorsqu'il avait son appartement au Louvre ou au Palais-Royal.

Le roi, comme nous l'avons dit, avait sur son lit de justice publié trois déclarations : la première contre les blasphémateurs du saint nom de Dieu, la seconde contre les duels et les rencontres, la troisième pour reconnaître l'innocence du prince de Condé. Or, ce qu'il y avait de remarquable, c'est que le prince de Condé ne s'était pas même donné la peine d'attendre cette déclaration, pour se rendre coupable, en projets du moins, d'un second crime pareil à celui qu'on venait de lui pardonner.

Le conseil avait du même coup été remanié, comme on dit de nos jours le marquis de Châteauneuf avait repris la principale direction des affaires qu'il attendait depuis si longtemps; les sceaux, enlevés au président Molé, lui avaient été rendus; enfin M. de La vieuville, qui, vingt-sept ans auparavant, avait ouvert la porte du conseil au jeune Richelieu, lequel l'en avait fait sortir, pour ainsi dire, avant que la porte ne fût refermée, était nommé surintendant des finances par l'influence de son fils, amant de la princesse Palatine. Il est vrai, en outre, ce qui n'indiquait peut-être pas un excellent économiste, qu'il prêtait, en arrivant au ministère, quatre cent mille livres, non pas à l'Etat, non pas au roi, mais à la reine. Le plus jeune de ces trois conseillers était le président Molé, qui avait soixante-sept ans; de sorte qu'on appliqua à ces trois ministres, un nom déjà tout fait sous l'autre règne; on les appela les Barbons.

La France était assez tranquille à l'intérieur, quoique chacun comprît parfaitement que cet état de tranquillité n'était qu'un repos momentané, qu'une halte entre deux guerres civiles; elle aimait le roi comme on aime les choses inconnues, par l'espérance; elle se défiait de la reine dont elle craignait à la fois les violences et les faiblesses; elle exécrait le cardinal dont l'avarice la ruinait; enfin, sans aimer ni haïr M. de Condé, qui mettait dans sa conduite politique tout le caprice qu'une coquette met

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