Petite bibliothèque des théatres, contenant un recueil des meilleures pieces du théatre françois, tragique, comique, lyrique & bouffon, depuis Porigine des spectacles en France, jusqu'à nos jours, Volume 41

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Au Bureau de la Petite bibliotheque des théatres, 1787 - French drama

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Page 34 - J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même, Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Page v - Ce que je puis assurer, c'est que je n'en ai point fait où la vertu soit plus mise en jour que dans celle-ci. Les moindres fautes y sont sévèrement punies...
Page 80 - J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes. Déjà jusqu'à mon cœur le venin parvenu Dans ce cœur expirant jette un froid inconnu: Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ; Et la mort, à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté.
Page 63 - Que fais-je? Où ma raison se va-t-elle égarer? Moi jalouse! et Thésée est celui que j'implore! Mon époux est vivant, et moi je brûle encore ! Pour qui? Quel est le cœur où prétendent mes vœux? Chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux.
Page 62 - N'a pas, en le traçant, arrêté votre main ! Pourquoi feindre à nos yeux une fausse tristesse? Pensez-vous par des pleurs prouver votre tendresse? Où sont-ils, ces combats que vous avez rendus? Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus? Quel débris parle ici de votre résistance? Quel champ couvert de morts me condamne au silence?
Page 28 - Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus': Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune; Je ne me souviens plus des leçons de Neptune; Mes seuls gémissements font retentir les bois, Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.
Page 60 - Il sait votre dessein; jugez de ses alarmes. Ma mère est devant vous ; et vous voyez ses larmes. Pardonnez aux efforts que je viens de tenter Pour prévenir les pleurs que je leur vais coûter.
Page 13 - Vous en portez encor la marque souveraine ; Et ce bandeau royal fut mis sur votre front Comme un gage assuré de l'empire de Pont. . Maître de cet État que mon père me laisse, Madame, c'est à moi d'accomplir sa prOmesse. Mais il faut, croyez-moi, sans attendre plus tard, Ainsi que notre hymen presser notre départ : Nos intérêts communs et mon cœur le demandent. Prêts à vous recevoir, mes vaisseaux vous attendent ; Et du pied de l'autel vous y pouvez monter, ' Souveraine des mers qui vous...
Page 91 - J'ai reconnu avec plaisir, par l'effet qu'a produit sur notre théâtre tout ce que j'ai imité ou d'Homère ou d'Euripide , que le bon sens et la raison étaient les mêmes dans tous les siècles.
Page 63 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains.

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