Cours pratique de littérature française: Dix-neuvième siècle. Moreeaux choisis extraits des oeuvres les plus remarquables des prosateurs et des poètes contemporains avec des notices biographiques et littéraires, Volume 1F. Didot frères, fils et cie, 1865 - French literature |
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Popular passages
Page 214 - Mon camarade y grimpa seul, et se coucha tout endormi, la tête sur la précieuse valise. Moi déterminé à veiller, je fis bon feu, et m'assis auprès. La nuit s'était déjà passée presque entière assez tranquillement, et je commençais à me rassurer, quand sur l'heure où il me semblait que le jour ne pouvait être loin, j'entendis au-dessous de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer; et prêtant l'oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d'en bas, je distinguai parfaitement...
Page 103 - J'ai vU la Paix descendre sur la terre , Semant de l'or , des fleurs et des épis. L'air était calme , et du dieu de la guerre Elle étouffait les foudres assoupis. « Ah! disait-elle , égaux par la vaillance, » Français, Anglais, Belge, Russe ou Germain, « Peuples, formez une sainte alliance,
Page 38 - L'orage a brisé le chêne Qui seul était mon soutien. De son inconstante haleine Le zéphir ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine , De la montagne au vallon. Je vais où le vent me mène , Sans me plaindre ou m'effrayer. Je vais... où va toute chose , Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier.
Page 214 - Le souper fini on nous laisse ; nos hôtes couchaient en bas, nous dans la chambre haute où nous avions mangé; une soupente élevée de sept à huit pieds, où l'on montait par une échelle, c'était là le coucher...
Page 26 - Que toujours deux voisins auront entre eux la guerre ; Que la soif d'envahir et d'étendre ses droits Tourmentera toujours les meuniers et les rois? En cette occasion le roi fut le moins sage ; II lorgna du voisin le modeste héritage. On avait fait des plans fort beaux sur le papier, Où le chétif enclos se perdait tout entier.
Page 104 - L'aquilon souffle et vos toits sont brûlés; Et quand la terre est enfin refroidie, Le soc languit sous des bras mutilés. Près de la borne où chaque État commence, Aucun épi n'est pur de sang humain : Peuples, formez une sainte alliance, Et donnez-vous la main. Des potentats dans vos cités en flammes, Osent du bout de leur sceptre insolent Marquer, compter et recompter les âmes Que leur adjuge un triomphe sanglant. Faibles troupeaux, vous passez sans défense D'un joug pesant sous un joug...
Page 213 - Un jour je voyageais en Calabre , c'est un pays de méchantes gens, qui, je crois, n'aiment personne, et en veulent surtout aux Français ; de vous dire pourquoi, cela serait long ; suffit qu'ils nous haïssent à mort, et qu'on passe fort mal son temps lorsqu'on tombe entre leurs mains.
Page 215 - Quand il fut à l'échelle , il monte, son couteau dans les dents , et venu à la hauteur du lit, ce pauvre jeune homme étendu offrant sa gorge découverte , d'une main il prend son couteau, et de l'autre Ah! cousine Il saisit un jambon qui pendait au plancher, en coupe une tranche , et se retire comme il était venu. La porte se referme, la lampe s'en va, et je reste seul à mes réflexions.
Page 180 - Combien j'ai douce souvenance Du joli lieu de ma naissance ! Ma sœur, qu'ils étaient beaux les jours De France ! O mon pays, sois mes amours Toujours ! Te souvient-il que notre mère, Au foyer de notre chaumière, Nous pressait sur son cœur joyeux, Ma chère ; Et nous baisions ses blancs cheveux Tous deux. Ma sœur, te souvient-il encore Du château que baignait la Dore ? Et de cette tant vieille tour Du Maure, Où l'airain sonnait le retour Du jour? Te souvient-il du lac tranquille Qu'effleurait...
Page 247 - La joie éclate sur leurs traits, Sans doute l'honneur les enflamme ; Ils vont pour un assaut former leurs rangs épais ; Non, ces guerriers sont des Anglais...