Approximations, Volume 1

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Plon-Nourrit, 1922 - French literature - 267 pages
 

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 241 - Faire tous les matins ma prière à Dieu, réservoir de toute force et de toute justice, à mon père, à Mariette et à Poe comme intercesseurs : les prier de me communiquer la force nécessaire pour accomplir tous mes devoirs...
Page 185 - On ne montre pas sa grandeur pour être à une extrémité, mais bien en touchant les deux à la fois, et remplissant tout l'entre-deux.
Page 215 - Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ; II nage autour de moi comme un air impalpable ; Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon ; Et l'emplit d'un désir éternel et coupable.
Page 67 - Sans me dire que ce qui était caché derrière les clochers de Martinville devait être quelque chose d'analogue à une jolie phrase, puisque c'était sous la forme de mots qui me faisaient plaisir, que cela m'était apparu...
Page 87 - Swann n'avait donc point tort de croire que la phrase de la sonate existât réellement. Certes, humaine à ce point de vue, elle appartenait pourtant à un ordre de créatures surnaturelles et que nous n'avons jamais vues, mais que malgré cela nous reconnaissons avec ravissement quand quelque explorateur de l'invisible arrive à en capter une, à l'amener du monde divin où il a accès, briller quelques instants au-dessus du nôtre.
Page 233 - Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m'enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit.
Page 226 - ... qui dominait toutes les aventures de la vie devient trop séduisante. Je n'ose pas trop relire cette lettre ; je serais peutêtre obligé de la modifier ; car je crains bien de vous affliger ; il me semble que j'ai dû laisser percer quelque chose de la vilaine partie de mon caractère.
Page 218 - AU-DESSUS des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées...
Page 225 - Aussi je t'ai dit hier : Vous m'oublierez, vous me trahirez; celui qui vous amuse vous ennuiera. — Et j'ajoute aujourd'hui : Celui-là seul souffrira qui, comme un imbécile, prend au sérieux les choses de l'âme. — Vous voyez, ma bien belle chérie, que j'ai d'odieux préjugés à l'endroit des femmes. — Bref, je n'ai pas la foi. — Vous avez l'âme belle, mais en somme c'est une âme féminine.
Page 219 - Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits, Il arrive souvent que sa voix affaiblie Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts, Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.

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