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Gorsas avait été massacreur de septembre; et une lettre de Hoche, alors capitaine, à Marat. Ces deux lettres sont, l'une dans la presse du 9, l'autre dans la presse du 16.

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Décret qui met à la disposition du ministre de l'intérieur 4,000 liv. pour l'arrestation des quatre chefs du complot contrerévolutionnaire formé près de Jalès. — Bréard fait mettre toute l'artillerie de la République à la réquisition du ministre de la guerre. Goupilleau repousse les inculpations faites contre les généraux Berruyer et Menou, en activité dans les départemens révoltés. Châles se plaint de leur faste. Renvoi au comité de salut public.

Sur la lettre des commissaires envoyés dans le département de l'Orne, décret qui traduit au tribunal révolutionnaire Fécamps, de Pont-l'Évêque, agent de d'Orléans, lequel, en voyageant, faisait l'éloge de son maître, et parlait de la nécessité de donner un chef à la République. - Sur le rapport de Réal, décret relatif à la liquidation et au paiement des dettes d'Orléans. — Décret, sur le rapport d'Aubry, pour le choix des nouveaux commissaires des guerres. - Décret qui règle le service des postes et messageries, et fixe le tarif des voitures par terre. — Autre qui refuse une avance demandée par la municipalité de Lyon, sauf à elle à prélever 500,000 liv. sur le produit des contributions publiques. - Autre qui accorde à la municipalité de Caen l'avance de 150,000 liv. pour approvisionnement. - Députation de Versailles, avec bannière portant: Nous demandons la taxé des grains. Députation de la section des Amis de la patrie, qui demande que la Convention fasse partir sur-le-champ toutes les troupes soldées actuellement à Paris ou aux environs, même sa garde d'honneur. Lidon fait ordonner au conseil exécutif de rendre compte de l'exécution du décret qui enjoignait à tous les officiers de rejoindre dans quinzaine. Le maire de Paris et le pro

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cureur de la Commune annoncent le départ prochain de douze mille hommes et trente pièces de canon avec un bataillon de canonniers. Sur la proposition de Marat, il est décrété que les Parisiens ont bien mérité de la patrie. Lacaze et Mazuyer s'élèvent contre l'envoi des commissaires par la commune de Paris. Ordre du jour, d'après l'observation de Thuriot, que ce ne sont que de simples citoyens. - Députation de la section de la Réunion, qui demande le départ des troupes soldées existantes à Paris.

[Une députation se présente au nom des citoyens du faubourg Saint-Antoine; elle est introduite.

L'orateur. Nous vous présentons une pétition des habitans du faubourg Saint-Antoine, au nombre de huit à neuf mille, qui demandent à défiler dans le sein de la Convention. ( Applaudissemens.) Ils y défileront avec toute la décence qui est due aux représentans du peuple; ils y défileront paisiblement et sans armes. (On applaudit.)

Mandataires du souverain, les hommes des 5, et 6 octobre, 14 juillet, 20 juin et 10 août, et de tous les jours de crise, sont dans votre sein pour vous y dire des vérités dures, mais que des républicains ne rougissent et ne craignent pas de dire à leurs mandataires. Aujourd'hui est encore un de ces jours de crise qui doit les forcer à se lever en masse ; ils l'ont fait; et prêts à partir tous s'il le faut, ils viennent vous dire quels sont les moyens que vous et eux doivent employer pour sauver la République.

Depuis long-temps ne vous occupant que d'intérêts particuliers, que de dénonciations les uns contre les autres, vous avez retardé la marche que vous devez suivre. Rassemblés dans cette enceinte pour opérer le salut public, pour former des lois républicaines, répondez, qu'avez-vous fait ? Vous avez envoyé nos meilleurs défenseurs en commission, dégarni la sainte Montagne. Les agitateurs qui siégent avec vous sont restés en force et ont opéré ce qui suit; vous avez beaucoup promis et rien tenu.

Nos volontaires, nos défenseurs ont manqué des choses les plus nécessaires; leurs femmes, leurs enfans manquent de sub

sistance. Depuis long-temps vous promettez un maximum général sur toutes les denrées nécessaires à la vie... Toujours promettre et rien tenir !

Lasser et fatiguer le peuple, le mettre hors d'état de pouvoir Vous continuer sa confiance.

Comme lui, faites des sacrifices; que la majeure partie de vous oublie qu'il est propriétaire.

Que le maximum ait lieu, et nous sommes là et nous serons bientôt à la défense de vos propriétés, plus encore à celle de la patrie.

Ce n'est pas assez, mandataires; écoutez un membre de votre souverain. En approuvant les mesures prises par le département de l'Hérault, nous avons senti que notre position particulière nous fournissait des moyens plus conformes à notre situation.

Les trois sections du faubourg Saint-Antoine réunies ont arrêté le mode de recrutement suivant :

ART. 1er. Tous les soldats de tous les corps qui sont à Paris à la solde de la République, sous telle dénomination que ce soit, y compris les gendarmes des tribunaux, les grenadiers de la Convention, partiront sur-le-champ.

Que ce grand moyen ne vous épouvante pas; il restera encore des patriotes, des républicains; la source en est inaltérable : ils nous répondront du dépôt qu'en vous nous leur confions.

2. Tous les signataires des pétitions anti-révolutionnaires, et gens suspectés d'incivisme; tous les garçons, depuis l'âge de dix-huit ans jusqu'à cinquante, y compris les ministres du culte catholique, en observant qu'ils auront le droit de nommer les généraux qui les commanderont; tous les hommes veufs et sans enfans.

3. Si le nombre de tous ces hommes n'est pas suffisant, tous les citoyens mariés, indistinctement de rangs ou places, tireront au sort pour compléter le nombre déterminé.

En conséquence, déjà tous les citoyens sont prêts à partir, et brûlent de faire voir à tous les tyrans de la terre que les Français républicains sont au-dessus de toutes leurs conjurations.

Ils viennent vous dire que, ne pouvant compter que sur eux pour assurer tout ce qui est nécessaire aux défenseurs de la patrie,

Ils veulent que vous décrétiez :

Que dans chaque département il soit formé une caisse des sommes prélevées sur les riches, suivant le mode ci-après :

Que tous les propriétaires qui ont un revenu net de plus de 2000 liv. seront tenus de verser, dans une caisse qui sera ouverte à cet effet dans chaque département, la moitié du surplus pour ceux qui n'ont pas d'enfans;

Que pour les propriétaires qui ont des enfans, il leur sera accordé 500 liv. en sus des 2000 liv. par chacun d'eux;

Que chaque commune soit chargée de cette perception; Que dans les grandes villes, ou les communes divisées en sections, que ce soit les sections qui en soient chargées, comme connaissant mieux les fortunes;

Qu'ensuite ces sommes, portées dans la caisse du département, soient réparties en portions égales du nombre de nécessiteux de chaque commune ou chaque section;

Que dans cette même caisse il sera pris pour subvenir à l'équipement et armement des défenseurs;

Que la Convention laisse à la sagesse des communes le soin de percevoir sur les riches marchands, dont les fortunes ne sont pas appréciées, comme ayant plus de facilité de la connaître.

Voilà, nos mandataires, ce que demandent les hommes libres et républicains du 14 juillet et d'aujourd'hui.

Le maximum, la résiliation des baux, contribution sur les riches, et leur départ ensuite, et pas avant.

Mandataires, nous sommes bien prévenus d'avance que les modérés, que les hommes d'état vont crier à l'arbitraire; mais nous leur répondrons: tel moyen propre dans un temps calme est infructueux dans un instant de crise et de révolution; nos maux sont grands, il faut de grands remèdes.

La révolution n'a encore pesé que sur la classe indigente; il est temps que le riche, que l'égoïste, soit aussi, lui, républicain,

et qu'il substitue son bien à son courage; il faut la République une et indivisible; nous la voulons sans restriction ; vous l'avez jurée avec nous; avec nous aussi, à des maux extraordinaires, portons des remèdes extraordinaires : force, unité, courage, vérité, mort aux tyrans et à tous leurs adhérens.

République! victoire aux patriotes, c'est là notre devise. (On applaudit.)

Mandataires, voilà nos moyens de sauver la chose publique, et que nous croyons les seuls infaillibles.

Si vous ne les adoptez pas, nous vous déclarons, nous qui voulons la sauver, que nous sommes en état d'insurrection: dix mille hommes sont à la porte de la salle.... (Des violentes rumeurs s'élevant à la fois de toutes les parties de la salle interrompent l'orateur.)

Le président à la députation. Les hommes des 5 et 6 octobre, du 14 juillet, du 20 juin et du 10 août seront les hommes de tous les siècles; mais pour passer avec gloire à la postérité, il faut qu'ils y arrivent purs, exempts de blâme et de censure. Vous parlez de nos divisions; la Convention en gémit elle-même. Vous demandez ce qu'elle a fait: elle n'a trouvé autour d'elle que des débris; c'est à travers des monceaux de ruines qu'elle s'efforce sans cesse de parvenir au bonheur du peuple par un bon système de lois, unique but où elle tend; et si sa marche n'est pas toujours rapide, c'est qu'on l'entrave à chaque instant.

La Convention sait qu'elle est gardée par les citoyens de Paris; si elle ne le croyait pas, elle le dirait à la France, qui veut que ses représentans soient libres et respectés ; elle sait aussi que rien n'est capable d'influencer son opinion; chacun des membres qui la composent ne consultera jamais que sa conscience; elle ne craint point de dangers, eile ne connaît que des devoirs, et dans quelques circonstances qu'elle se trouve, ses délibérations ne seront dictées que par la sagesse et la justice.

Lacroix. Quoi! la Convention accorderait les honneurs de la séance à des gens qui lui disent qu'ils sont en insurrection?

Mazuyer. Dans les circonstances graves où nous nous trou

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