Théåtre des auteurs du second ordre ...

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Page 174 - Son choix revient au même : il n'en sera pas mieux. Voyez en même temps ma douleur et ma joie. Ouvrez-moi votre sein ; que mon cœur s'y déploie : Comme un dépôt sacré, recevez un secret Que ma tendre amitié vous taisait à regret.
Page 110 - J'aurai tout préparé , tu n'auras qu'à l'entendre. D'URVAL. ^ J'aurois trop à souffrir... En croyant te parler, Constance contre moi peut et doit exhaler Ces reproches qu'elle a condamnés au silence : Ce seroit essuyer toute leur violence; Ce seroit m'exposer à ses premiers transports , Et j'ai, pour en mourir, assez de mes remords.
Page 16 - CONSTANCE. Du moins je m'en défie. Oui , je crois qu'en secret elle y prend intérêt. . . ARGANT. Pourquoi refuse-t-elle un homme qui lui plaît? CONSTANCE. Ce n'est point un refus; c'est de l'incertitude. On ne s'engage point sans quelque inquiétude : En cela j'aurois tort de la désapprouver. Peut-être auparavant elle veut s'éprouver , Peut-être qu'elle cherche autant qu'il est possible A s'assurer du cœur qu'elle a rendu sensible.
Page 159 - Quand mon aversion serait cent fois plus forte, Croyez que de ma part , en cela comme en tout , Le sacrifice est prêt : ce n'est pas une affaire. Le désir de vous satisfaire Me tiendra toujours lieu de penchant et de goût. Mais mon père...?
Page 33 - C'est une liaison libre et délicieuse, Dont le cœur et l'esprit, la raison et le temps, Ont ensemble formé les nœuds toujours charmants: Et sa chaîne, au besoin, plus souple et plus liante , Doit prêter de concert, sans qu'on la violente.
Page 238 - Du faible qu'on a pour ses charmes. Plus les enfants sont chers , plus il est dangereux De leur trop laisser voir tout ce qu'on sent pour eux. Je gémis du sujet qui fait couler vos larmes : Votre courroux est juste; Argant l'a mérité. Mais si vous le voyez, comme je l'envisage, Au milieu des transports et des fougues d'un âge Où la raison n'est pas à sa maturité, Vous devez conserver un rayon d'espérance. Je l'ai laissé confus, honteux , mortifié. Je vois que son état est digne de pitié;...
Page 107 - D'abord ils ont voulu faire les petits-maîtres, Mais je leut ai serré de si près le bouton , Qu'il a fallu , morbleu , qu'ils changeassent de ton. J'en ai tiré l'aveu de leurs forfanteries ; Ils s'étoient fait tous deux autant de menteries; Le renvoi de l'écrin leur a fait inventer Le bonheur dont ces fats ont osé se vanter. Après leur avoir fait la leçon assez forte, (En lui donnant le portrait.) J'ai repris le portrait, et je te le rapporte; Je n'imagine pas qu'ils en osent parler ; Et...
Page 114 - J'eusse été trop heureuse ! En ce malheur extrême Je sentis qu'on ne vit que par l'objet qu'on aime ; Qu'on perd tout en perdant ces transports mutuels , Ces égards si flatteurs , ces soins continuels , Cet ascendant si cher , et cette complaisance , Cet intérêt si tendre , et cette confiance , Qu'on trouve dans un cœur que l'on tient sous ses lois.
Page 188 - Mais, tiens, pour me résoudre et pour m'exécuter, Je m'en rapporte à toi. Tu sais ce qu'on propose; Supposé que tu sois cet enfant malheureux A qui sa mère apprête un sort si rigoureux, Prends sa place un moment, fais-en ta propre cause, Et ne consulte ici que ton propre intérêt. MARIANNE. Je me serais déja prononcé mon arrêt.
Page 17 - ARGANT. Mais , ma foi , je le suppose. SOPHIE. Après ce que Madame a dû vous confier, Votre dessein n'est plus de me sacrifier. ARGANT. Moi , te sacrifier, quand je veux au contraire Te donner pour époux quelqu'un qui t'a su plaire, Damon ? SOPHIE.

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