Procès-verbaux et rapports du Comité de mendicité de la constituante: 1790-1791

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Popular passages

Page 263 - ... il est nécessaire pour vivre ; de les y forcer, s'ils refusent ; enfin, d'assister sans travail ceux à qui l'âge ou les infirmités ôtent tout moyen de s'y livrer.
Page 276 - ... ou ce qui lui semblait le malheur , que le bonheur de faire du bien. Tout ce qui n'est pas nécessaire avec sévérité , est interdit à une nation qui , dans la distribution des secours, ne doit opérer qu'un acte de justice, et qui ne doit jamais perdre de vue les suites funestes d'une trop grande facilité. De là ce principe sévère en apparence, mais juste et nécessaire...
Page 447 - ... ne produit pas absorbe la subsistance d'un homme utile [...]. En ne faisant rien pour l'utilité commune, le mendiant qui pourrait travailler, non seulement appauvrit la société par son oisiveté, il l'inquiète encore par l'incertitude où il se trouve de satisfaire à ses propres besoins [...]. Cet état de fainéantise et de vagabondage, conduisant nécessairement au désordre et au crime, et les propageant, est donc véritablement un délit social ; il doit donc être réprimé 17. » Cette...
Page 274 - On a toujours pensé à faire la charité aux pauvres, et jamais à faire valoir les droits de l'homme pauvre sur la société, et ceux de la société sur lui...
Page 256 - ... l'homme a paru au comité devoir être la base de toute loi, de toute institution politique qui se propose d'éteindre la mendicité. Ainsi chaque homme ayant droit à sa subsistance, la société doit pourvoir à la subsistance de tous ceux de ses membres qui pourront en manquer, et cette secourable assistance ne doit pas être regardée comme un bienfait; elle est sans doute le besoin d'un cœur sensible et humain, le vœu de tout homme qui pense, mais elle est le devoir strict et indispensable...
Page 446 - L'homme qui exerce ce métier, notait ainsi le comité, semble dire au milieu de la société : «Je veux vivre oisif; cédez-moi une portion de votre propriété; travaillez pour moi»; proposition anti-sociale sous tous les rapports; car celui qui consomme et ne produit pas absorbe la subsistance d'un homme utile...
Page 320 - Révolution l'a formulée avec force quand, ainsi qu'elle fit pour l'instruction, elle mit « au rang des devoirs les plus sacrés de la Nation l'assistance des pauvres dans tous les âges et dans toutes les circonstances de la vie...
Page 305 - ... au système général de la Constitution; comment l'aliénation des biens ecclésiastiques ne serait qu'un ouvrage imparfait, si vous laissiez encore propriétaires des corps de main-morte; et comment, enfin, les grands biens du clergé ayant eu une origine semblable à celle qui pourrait se retrouver dans la propriété des hôpitaux, vous devez éteindre jusqu'au moindre germe de la possibilité de ce retour. Pour nous, nous...
Page 484 - ... et, d'après cette autorité, nous mettons à ce rang : « 1° Les offices claustraux des différents monastères d'hommes, connus sous le nom d'infirmeries, aumôneries et hôpitaleries. Le revenu de ces offices, distinct et séparé de la mense commune, était administré par un membre de la communauté, chargé à la fois d'en diriger l'emploi. Ces religieux, appelés, du nom de leurs offices, aumôniers, infirmiers, hospitaliers, devaient, ainsi que chacun de ces titres l'indique, distribuer...
Page 276 - La législation qui a pour objet les secours à donner à la pauvreté, présente, il n'en faut pas douter, de grandes difficultés. Le législateur continuellement placé entre la crainte de ne donner qu'une assistance incomplète, et de laisser ainsi des malheureux , ou sans secours, ou sans 1 , . masse des secours qui leur est nécessaire...