Oeuvres de Jacques Delille, Volume 1

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Giguet et Michaud, 1819 - Poesia francesa
Fechas varian. Incluye fotografia del autor. Donacion de la biblioteca de Zea.
 

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Popular passages

Page 376 - Dans sa demeure inébranlable, Assise sur l'éternité, La tranquille immortalité Propice au bon, et terrible au coupable, Du temps qui sous ses yeux marche à pas de géant, Défend l'ami de la justice, Et ravit à l'espoir du vice L'asile horrible du néant. Oui, vous qui, de l'Olympe usurpant le tonnerre, Des éternelles lois renversez les autels, Lâches oppresseurs de la terre, Tremblez ! vous êtes immortels. Et vous, vous, du malheur victimes passagères, Sur qui veillent d'un Dieu les regards...
Page 376 - C'est un instinct profond vainement combattu, Et sans doute l'Être suprême Dans nos cœurs le grava lui-même Pour combattre le vice et servir la vertu. Dans sa demeure inébranlable, Assise sur l'éternité, La tranquille Immortalité Propice au bon, et terrible...
Page 210 - Pomone ; Joins l'hiver à l'été, le printemps à l'automne; Transporte , pour languir dans l'uniformité, La cité dans les champs , les champs dans la cité; Qu'enfin le jour en nuit, la nuit en jour se change: De tous ces attentats la nature se venge, Et ne laisse, en fuyant, que des sens émou&sés, Un cerveau vaporeux et des nerfs agacés.
Page 243 - Heureux celui qui près de toi soupire , Qui sur lui seul attire ces beaux yeux , Ce doux accent et ce tendre sourire ! Il est égal aux dieux.
Page 26 - J'aperçois dans une cour une fontaine de marbre, j'entre ; c'était autrefois un magnifique tombeau orné de belles sculptures; je me prosterne, je baise le tombeau ; dans l'étourderie de mon adoration, je renverse la cruche d'un enfant qui riait de me voir faire; du rire il passe aux larmes et aux cris ; je n'avais point sur moi de quoi l'apaiser, et il ne se serait pas encore consolé, si des Turcs très-bonnes gens ne l'avaient menacé de le battre. « Il faut que je vous conte encore une superstition...
Page 48 - Rien ne peut se comparer ni aux grâces de son esprit, ni à son feu, ni à sa gaieté, ni à ses saillies, ni à ses disparates. Ses ouvrages même n'ont ni le caractère, ni la physionomie de sa conversation. Quand on le lit, on le croit livré aux choses les plus sérieuses ; en le voyant, on jugerait qu'il n'a jamais pu y penser ; c'est tour-à-tour le maître et l'écolier.
Page 209 - L'orgueil seul éleva ce colosse fragile; Son simulacre est d'or, et ses pieds sont d'argile ; La vanité le sert ; l'orgueil à ses genoux Immole sans pitié, fils, femme, père, époux. Squelette décharné, son étique figure Affecte un embonpoint qui n'est que bouffissure ; Sous la pourpre brillante il cache des lambeaux, Et son trône s'élève au milieu des tombeaux. Mais j'entends murmurer de graves politiques, Gens d'état, financiers, auteurs économiques.
Page 165 - Tes doigts tracent déjà le nom que tu chéris : La nature est vaincue, et l'art même est surpris. Que ne peut point de l'art l'activité féconde ! C'est par elle que l'homme est souverain du monde. De la nature en vain tu crois naître le roi ; Mortel ! sans le travail rien n'existe pour toi. Ce globe n'est soumis à ta vaste puissance Qu'à titre de conquête, et non pas de naissancej Et tu n'es distingué parmi les animaux, Que par ton noble orgueil, ton génie et tes maux.
Page 23 - ... et sera dans tous les temps et chez tous les peuples la mesure du bon et du mauvais goût ; je les parcourais , je les touchais , je les mesurais avec une insatiable avidité...
Page 301 - Hélas ! je n'ai point vu ce séjour enchanté , Ces beaux lieux où Virgile a tant de fois chanté ; Mais j'en jure et Virgile et ses accords sublimes , J'irai , de l'Apennin je franchira!

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