Médecine historique (3) : Les Quartes historiques, par le Dr Alcide TREILLE, professeur honoraire des maladies des pays chauds à l'Ecole de Médecine d'Alger. Ce qu'on lit dans les vieux bouquins (9) Une coutume anglaise singulière. La Médecine des Praticiens (10): Les comprimés VichyEtat. Une religieuse doctoresse. Informations de la «< Chronique » (11): Un chimiste oublié : François-Zacharie Roussin. - Aujourd'hui et autrefois. - L'ordonnance de la cuisinière. : Echos de la « Chronique» (15) La première pièce d'état civil en France. Un sonnet sur l'absinthe. -- La Chronique par tous et pour tous (16): Les facultés géné• siques chez les intellectuels: Anatole France et l'amour. Beetho ven, la médecine et l'électricité. Note du Sr Dubois, chirurgiendentiste de S. M. l'Impératrice et Reine. Correspondance médico-littéraire (20): Chateaubriand était-il bossu? A propos du traitement de la tuberculose par le séjour dans une étable. L'irrigation continue des plaies. La pierre de Butler. Les cloches guérisseuses. Un cas de symbolisme marial. A du chirurgien Ad.-Simon Boy. médico-littéraire. -Trou de Botal ou trou Botal. médicales dans les registres de l'état civil. propos Index bibliographique (32). - Une énigme Annotations Querelle d'Allemand. Gravures hors texte : Autographe de Millevoye (19). Notre-Dame du Mont-Cornador (23). Portrait de Simon Boy (25). Musique du chant : Veillons au Salut de l'Empire! (26). Abonnements: France, 20 fr. Etranger, 25 fr. Tous les abonnements partent du 1er janvier de l'année en cours. Les mandats doivent tous être adressés nominativement au Dr Cabanès. Avis à nos Correspondants Nous rappelons une fois de plus à nos Correspondants, que nous ne répondons qu'aux lettres qui renferment un timbre de 0 fr. 50, pour l'affranchissement de la réponse. Nous engageons, en outre, ceux de nos lecteurs qui ont besoin de connaître la bibliographie d'un sujet, en vue d'une conférence, d'un article, d'une brochure ou d'un livre, à vouloir bien s'adresser désormais à la Bibliothèque de la Faculté de Médecine, où ils ont toute chance d'obtenir satisfaction, moyennant une modique et légitime rétribution, pour les recherches que leurs demandes peuvent nécessiter. Champion Par le D Alcide TREILLE, Professeur honoraire des maladies des pays chauds à l'Ecole de médecine d'Alger. Port-Royal était-il insalubre? La première description de Port-Royal des Champs, situé dans la vallée de Chevreuse, à six lieues de Paris, le représentait comme un lieu désert et sauvage. C'était, d'après l'abbé LEBEUF, cherchant à en expliquer l'étymologie, un lieu plein de broussailles, où l'eau dort, ce que veut dire le mot latin, basse latinité, Porra ou Borra. Suivant SAINTE-BEUVE, les conditions topographiques et sanitaires n'y étaient pas bonnes : « Un étang, dit-il, plus élevé que le creux du vallon, y débordait souvent et exhalait des miasmes putrides qui ont longtemps et même toujours assiégé et décimé le monastère. » Des terres vierges, un étang débordant parfois, surtout après des pluies d'orage, et des alluvions entraînées avec le trop-plein de l'étang, constituaient d'excellents milieux de culture pour le développement, pendant l'été, de fièvres intermittentes. Mais, de ce que ces fièvres, periculi expertes, exemptes de danger, suivant l'expression si juste des anciens, pouvaient naitre dans ce vallon, au bord de l'étang, comme elles naissent sur les rives de tant de cours d'eau ou d'autres étangs ou lacs, est-on autorisé à dire qu'elles provenaient d'une véritable insalubrité ou qu'elles la constituaient ? Est-ce bien à des fièvres de cette catégorie que l'on doit attribuer l'abandon de l'abbaye et son transfèrement à Paris, au commencement de l'année 1626? Nullement. Ce n'était pas à l'extérieur que se trouvaient les véritables causes nocives, mais bien à l'intérieur. Encombrement et insalubrité de l'habitation. A cette époque, si les religieuses émigrèrent à Paris, c'est que leur nombre s'était tellement accru que Port-Royal ne pouvait plus les loger: « Il n'y (1) Voir : La fièvre quarte et le quinquina (sur la quarte de la mère de TORTI), Chronique médicale, XXVII. 1er juillet 1920, p. 216; La quarte de Frédéric le Grand (Chronique médicale, XXVII, 1er décembre 1920, p. 355). |